samedi 11 août 2012

Un extrait du chapitre 2 "Un monstre cornu"



Le géant emprunta finalement une allée arborée qui semblait conduire au cœur même de la forêt. Pourtant, une large propriété se profila finalement à son bout. Plus qu’une belle maison comme celles qu’il avait vues un peu plus tôt, il s’agissait là d’un véritable château agrémenté en sus d’un vaste parc. Michael en resta béat d’admiration.

 - Non, c’est ici ?
 - Je savais que l’endroit vous plairait.

 Bishop stoppa le véhicule devant le portail d’entrée. Un boitier Hi-Tech était installé sur la gauche, muni d’une caméra qui se déplaça vers eux dès leur arrivée. Le géant se pencha au dessus de la portière et s’adressa directement au visiophone :

 - Richard Bishop, je suis accompagné.

Le large portail s’ouvrit aussitôt et ils entrèrent lentement dans la propriété. Devant eux, le château s’élevait et, au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient, Michael en percevait un peu mieux le corps de bâtiment principal illuminé par le soleil estival. Sur le côté se distinguaient d’autres bâtiments, abrités de la clarté intense par une rangée d’érables. Le tout avait été bâti dans une pierre assez claire, probablement un calcaire local et dénotait un style néo-classique. Le parc était jardiné à l’anglaise, les pelouses verdoyantes ornées d’arbres colorés et séparées par de petits chemins sinueux. La flore contrastée était regroupée en divers bosquets chatoyants aux formes irrégulières. Michael fut instantanément sous le charme de cet endroit à la fois pittoresque et accueillant.

 - C’est magnifique, dit-il et Bishop lui sourit non sans quelque fierté.

 (…)

 Michael s’apprêtait à faire de même mais fut interrompu par l’arrivée d’un jeune homme qui se tenait en haut de l’escalier.

 - Ah Richard, j’avais bien cru entendre quelqu’un arriver, fit le nouveau venu en descendant à leur rencontre.

 Il s’agissait d’un asiatique de petite taille, au visage rond agrémenté de fines lunettes rectangulaires. Il avait parlé avec un fort accent qui laissait entendre qu’il n’était pas français.

- Kôjiro.

Bishop revint sur ses pas et s’approcha du jeune homme avec un grand sourire.

 - Comment vas-tu ?

 Il lui tendit la main que l’autre accepta aussitôt.

- Mais très bien. Alors, je suppose que c’est Michael Laine ?

 (…)

 - C’est bien lui. Il a accepté de venir nous rendre visite, je comptais le présenter à la directrice…
- Ah. Attila est là en effet.
 - Bon et bien je crois qu’on nous attend, déclara Bishop en regagnant le couloir qu’il avait emprunté auparavant.

 Michael le suivit, accompagné de l’asiatique.

 - Attila ? Questionna-t-il dès qu’il fut à la hauteur du géant.
 - Oh surtout ne l’appelez pas comme ça en public. Elle a une sainte horreur de ce surnom.

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