lundi 23 juillet 2012

Extrait du prologue :




Un vacarme assourdissant retentit soudain coupant court à la conversation. Pierre se leva d’un bon et jeta presque son verre sur la table basse.

-       Encore ! S’écria-t-il exaspéré.
- Ca fait beaucoup de bruit pour un chat errant, constata Laure qui s’était, elle aussi, levée.

Ils se dévisagèrent un court instant et Pierre se dirigea vers l’entrée.

-      Tu as raison, ce n’est pas un chat. Mais toutes les nuits, c’est la même histoire ! Cette fois je veux savoir ce qui vient nous pourrir la vie ! »

Il ouvrit le placard et en sorti une lampe torche.

-      Mais si c’était un voleur ? Demanda-t-elle sans pourtant faire mine de le rejoindre.

Pierre eut un sourire indulgent.

-      Il serait plus discret, non ? Par contre, j’ai l’impression que ça vient du garage, alors c’est peut-être un sans abri qui vient se servir dans nos affaires… Ne t’inquiète pas, je reviens vite. 

Dehors le vent venait de se lever et le ciel chargé était annonciateur d’une nouvelle ondée. Il ferait mieux de se dépêcher. Si au moins il pouvait identifier ce qui provoquait tout ce raffut…

Un aboiement retentit et il jeta un coup d’œil par-dessus le muret qui les séparait de leur voisine. Madame Dubois sortait de chez-elle accompagnée de son minuscule chien, une espèce de roquet qui sembler résulter d’un croisement entre un yorkshire et un chihuahua, et dont le résultat étrange ne manquait jamais de l’étonner. Evidemment le cabot ne semblait rien tant apprécier que d’aboyer sur tout ce qui se présentait à lui et une fois encore c’était sa fête. Il hocha néanmoins la tête en guise de salut tandis que la femme rappelait vainement son animal à l’ordre. Déclenchant l’ouverture électrique du garage, il la vit poursuivre tranquillement sa route le long de la rue déserte, l’animal sur ses talons, avant de rentrer dans la pièce.

A l’intérieur, le matériel d’ordinaire impeccablement rangé était désormais sans dessus-dessous. Les divers cartons avaient été éventrés, la penderie renversée et les étagères vidées de leur contenu. Leurs affaires étaient maintenant étalées presque consciencieusement sur le sol bétonné. Celui qui était responsable de ces dégâts semblait avoir pris un malin plaisir à mettre un maximum de désordre, peut-être qu’il ne s’agissait pas d’un animal, après tout…
Il alluma la lumière et s’avança lentement dans la pièce. Rien n’était visible pour le moment mais il sentait pourtant que l’intrus était toujours là.

-     Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Demanda-t-il d’une voix moins assurée qu’il l’aurait voulu.

Il se sentait un peu stupide de poser cette question et, comme il s’y attendait, il n’y eu aucune réponse. Avec un peu de chance, il ne s’agissait que de gamins du coin qui étaient venus chaparder quelques affaires et étaient à présent planqués dans un coin en attendant qu’il s’en aille. Il ne comptait aucunement leur faire ce plaisir. Après toutes ces nuits de raffut, il était plus que temps de mettre un terme à toute cette histoire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire