jeudi 11 octobre 2012


Un extrait du chapitre 16 :


Il se déplaça tant bien que mal sur le matelas collant et poisseux, à la recherche d’un coin plus frais et raviva la douleur dans son ventre. Merde, il était vraiment maudit. Ses pensées furent interrompues par quelques coups portés à sa porte. Relevant la tête, il découvrit la directrice qui entrait dans la chambre avec un air cérémoniel. 
Là, sa damnation ne faisait plus aucun doute à présent. Il ne manquait plus qu’Hoarau pour parfaire le tableau de sa misère. 
Madame Delvaux s’approcha de son lit, aussi sérieuse qu’une crise cardiaque et s’assit sur la chaise qu’avait utilisée Bishop. Elle n’avait pas prononcé le moindre mot et Michael commençait à se sentir sérieusement mal à l’aise. Enfin plus qu’il ne l’était déjà, évidement. 
- Euh… Bonjour madame la directrice. 
- Bonjour Michael. 
Le silence se fit à nouveau et le jeune homme se demanda s’il devait entamer la conversation. Mais pour dire quoi ? C’était elle qui était venue le voir, après tout. Il y avait donc très certainement une bonne raison à sa visite. A moins qu’elle ne cherche seulement à vérifier par elle-même qu’il était bel et bien en vie. Ca restait curieux tout de même. 
Finalement, au bout d’une bonne minute, il céda : 
- Vous vouliez me voir. Ce n’était pas une question, évidement. Pourtant c’était bien une réponse qu’il attendait d’elle à présent. 

 (…) 

- C’est ce que j’ai cru comprendre aussi. Donc, je tenais à m’assurer que vous alliez bien. Enfin que vous alliez mieux, disons. 
- En fait, ça pouvait difficilement être pire. 
C’était un peu mesquin de réagir ainsi mais la directrice semblait avoir perdu son assurance habituelle et l’occasion était vraiment trop belle pour la laisser filer. 
- Votre docteur m’a dit que vous vous remettiez à une vitesse impressionnante. De quoi alimenter les livres d’école. C’est une bonne chose. 
- A qui le dites-vous, le confort ici est loin du quatre étoiles. 
La directrice contempla la pièce d’un œil sévère. 
- Effectivement, c’est plutôt spartiate. J’espère que vous pourrez bientôt revenir au château.

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