vendredi 28 septembre 2012

Avancée du gros oeuvre

Nombre de pages : 280
Nombre de chapitres : 22 (23ème en cours)
Nombre de mots : 145 503
Nombre de signes : 844 776

 Et un extrait du chapitre 12 où Bishop et Michael sont invités à diner chez Laure Lemaire :

 Ils partirent du château vers vingt heures. Le temps était clair maintenant, malgré les quelques orages qui avaient ponctué l’après-midi. Michael s’était habillé classiquement, un pantalon gris foncé, une chemise claire et un pull assorti. Il montrait ainsi qu’il avait fait un effort mais sans non plus se mettre sur son trente-et-un. Bishop lui avait délaissé sa soutane de l’autre fois pour retrouver son éternel costume de tweed. L’amour immodéré de l’homme pour cette tenue commençait à amuser sérieusement Michael qui se demandait combien de costumes de ce genre possédait Bishop et surtout depuis combien de temps il les portait. Il l’imaginait enfant, portant déjà cet ensemble so british et adoptant l’attitude qui allait avec. En fait, c’était probablement le cas. 

(...) 

Laure fit son apparition dès que Bishop posa le doigt sur la sonnette. Elégamment vêtue d’une robe gris rosé et de nu-pieds, la jeune femme devait certainement avoir observé leur arrivée depuis sa fenêtre. Elle les accueillit avec un sourire radieux qui montrait à quel point elle était impatiente de les recevoir, en tout cas Michael. Il doutait fortement qu’elle eut montré autant d’enthousiasme si Bishop était venu seul. 
- Je suis tellement contente que vous ayez accepté mon invitation, les salua-t-elle. 
Elle s’approcha d’eux et les embrassa sur la joue. Un geste tendre et plutôt intime qui surprit Bishop mais nullement Michael. Le jeune s’était attendu à ce que la jeune femme fasse preuve de plus de hardiesse ce soir. Il avait orienté ses messages dans ce sens. Si Laure était en confiance et pensait avoir gagné le cœur de Michael, elle baisserait sans doute sa garde, et l’acculer serait alors bien plus facile. 

(...) 

Ils choquèrent leurs verres, même Audrey que les paroles de Bishop ne semblait pourtant pas avoir soulagée. Des cernes importants se dessinaient sous ses yeux fatigués et son teint était pâle. La jeune fille ne dormait probablement pas de la nuit. Le contraste avec sa belle-mère était presque choquant. Si Audrey ressemblait presqu’à un zombie avec ses vêtements sombres et son teint cadavérique, Laure semblait en revanche à la fois épanouie et heureuse. Son visage rayonnait d’un enthousiasme presque communicatif qu’elle ne cherchait nullement à cacher. Il était difficile de croire que son mari avait faillit mourir quelques jours plus tôt et qu’il était en ce moment même hospitalisé dans un état grave. 
- Même lorsque ce sera le cas, déclara-t-elle, il mettra sans doute beaucoup de temps à récupérer. Je vais sans doute devoir prendre soin de lui pendant plusieurs semaines avant qu’il ne soit à nouveau autonome et je ne sais pas non plus quand est-ce qu’il pourra enfin reprendre le travail… 
- J’imagine que c’est ce qui te chagrine le plus. 
Le ton d’Audrey était incisif, il trancha l’ambiance plutôt détendue tel un couperet acéré. L’adolescente avait enfin relevé la tête et dévisageait sa belle-mère avec défi.

samedi 22 septembre 2012

Avancée du gros oeuvre :)

 Nombre de pages : 254
Nombre de chapitres : 20 (21ème en cours)
Nombre de mots : 133 509
Nombre de signes : 776 549

 Et un extrait du chapitre 11 :

 Il n’en fut malheureusement rien. Remontée par ses difficultés évidentes face à l’asiatique et très certainement par leur dispute de la nuit précédente, Augusta ne ménagea aucun de ses coups. Michael para tant bien que mal ses attaques, bloquant même à plusieurs reprises le corps de la jeune femme mais sans jamais parvenir à la déséquilibré complètement ou encore à lui attraper son arme. En revanche, il s’était retrouvé maintes fois catapulté sur le sol et aussitôt acculé par son poids avant qu’elle ne porte le coup fatal. Lors de leurs deux premiers entrainements elle l’avait déjà pas mal malmené mais ce matin là, elle semblait tout simplement déchainée. Quand elle déclara la fin de son calvaire, Michael se releva lentement, le corps complètement endolori par cette séance de torture. Il clopina jusqu’à Kôjiro qui avait observé toute la scène depuis le petit banc qui se trouvait à côté de la porte.
- Et bah, elle t’as pas loupé. Qu’est-ce que tu lui as fait ?
Si tu savais, pensa Michael qui se contenta de grimacer comme il s’asseyait à ses côtés.
- Ca ne doit pas être son jour, c’est tout.
- Ce soir, nous partons en mission, elle doit vouloir nous préparer au mieux. Comment tu te sens, d’ailleurs ? Pas trop stressé ?
- Pour tout te dire, là je pense plus à mes articulations qu’à ce qui nous attend tout à l’heure… 

dimanche 16 septembre 2012

En cette fin de week-end, je vous propose un extrait du chapitre 10 (le seul passage où y'a un réel dialogue d'ailleurs, mais c'est aussi le seul qui ne dévoile pas de spoiler...)

Il se retourna et s’apprêta à s’asseoir à table lorsqu’il remarqua la mince silhouette qui s’y trouvait déjà. - Bonjour le sens de l’observation, j’ai bien cru que tu ne me remarquerais jamais.
Augusta. De toutes les personnes au monde, c’était bien la dernière qu’il avait envie de voir en cet instant. Il préférait même avoir affaire à une saloperie de démon, tiens.
 - Toujours aussi aimable à ce que je vois, même au milieu de la nuit.
- Oh aller, il n’est même pas deux heures du mat’ !
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- La même chose que toi, je dirais. Je me saoule. Seulement j’ai plus de chances d’y arriver, on dirait.
Elle leva son verre. Malgré la pénombre, il pouvait nettement distinguer le liquide ambré qui s’y trouvait. Du whiskey selon toute vraisemblance.
- Tu comptes rester à la bière ou tu rejoins le monde des adultes ?
Il réfléchit un court instant, puis remit la bière dans le frigo.
- Tu as raison, ce sera plus efficace.
- Ca c’est clair…
Il sortit un verre du placard et elle lui tendit la bouteille. Le liquide avait un parfum musqué, très agréable. Il ne pouvait pas lire l’étiquette mais il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait là d’un label de qualité. Le jeune homme se servit un verre copieux et le tendit vers Augusta. Ils trinquèrent en silence avant de savourer le précieux nectar.
- Ce soir on sera peut-être morts, dit-il sans réfléchir.
La réflexion ne sembla pas surprendre la jeune femme qui se contenta de boire une nouvelle gorgée.
- Parfois je me dis que ce ne serait pas plus mal…

vendredi 14 septembre 2012

Inspection des travaux pas finis : 

Nombre de pages : 228 
Nombre de chapitres : 18 (19 en cours) 
Nombre de mots : 119 860 
Nombre de signes : 698 710 

 Et maintenant oyez oyez (ou plutôt lisez, lisez) bonnes gens : un extrait du chapitre 9 (ça me parait vieux ce passage...) ou le pire cauchemar d'un têtard marmotte comme moi : 

La porte s’ouvrit sèchement et une silhouette entra d’un pas rapide dans la pièce. Alerté par le bruit, Michael entrouvrit les yeux, encore sonné par le sommeil dont il n’était pas encore complètement sorti. La figure se jeta sur le lit, achevant ainsi le travail d’une manière terriblement efficace. 
- Qu’est-ce que ? 
- Aller debout la marmotte ! Il est sept heures ! 
- Hein quoi ? 
Michael se redressa sur le matelas et contempla l’intrus. Malgré la luminosité blafarde, il n’y avait aucun doute quant à l’identité de celle qui l’avait sauvagement réveillé. 
Gus. 
La maudite. 
- Non mais t’es complètement dingue ! Tu sais à quelle heure je me suis couché ? 
La colère, non seulement d’avoir été réveillé de cette manière et aussi tôt mais en plus par quelqu’un qu’il ne portait vraiment dans son cœur, l’avait complètement sorti de la léthargie profonde dans laquelle il était si bien plongé. 
 - Oh, on dirait que monsieur n’est pas du matin… 
 - Carrément pas ! Dégage de ma chambre ! 
 - Je viens te chercher pour l’entrainement. 
- Tu déconnes là ? Va te faire voir ! Attends, on est dimanche en plus ! 
- Hé mon beau, c’est fini le temps où tu étais un bon petit civil. Ici c’est comme à l’armée : y’a pas d'horaires. Disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept et surtout une totale obéissance à ses aînés.
- Non mais tu te prends pour Dieu le père ? J’ai dis dégage ! 
- Trop flemmard pour s’entrainer alors ? 
- C’est exactement ça. Dehors ! 
Contre toute attente, elle s’en alla. Michael la regarda sortir et fermer la porte derrière elle, d’un œil dubitatif. Bizarre, il n’aurait pas cru que la partie serait si facilement gagnée… Peut-être était allée se plaindre à Bishop ? Bah, il s’en fichait complètement. Pour le moment il ne souhaitait qu’une chose : jouir à nouveau du privilège d’une bonne grasse matinée. Se laissant tomber sur le matelas moelleux, il ferma les yeux. Malgré l’intervention musclée, son esprit se mit aussitôt à vagabonder l’emmenant lentement vers le sommeil. Ses muscles se relâchèrent et il poussa un profond soupir alors qu’il se sentait partir.

vendredi 7 septembre 2012

Vala du nouveau ! Après les vacances, il était temps de se remettre au travail et même si je n'ai pas trop eu le temps cette semaine, j'ai quand même pu écrire environ 16-17 pages. 


Avancée du roman : 

201 pages (oui je sais ce n'est pas très logique par rapport à ce que j'avais annoncé avant, mais j'ai supprimé tous les sauts de page, alors forcément le manuscrit s'en est retrouvé bien réduit ) 
16 chapitres terminés, 17ème en cours. 
106 938 mots 
623 490 signes (avec espaces) 


 Et maintenant un extrait du chapitre 8 :

Ils allaient entrer dans le véhicule lorsqu’ils furent interrompus par un jappement hargneux. Une petite femme agrémentée d’un cabot minuscule et au museau blanchi arrivait à leur hauteur en les regardant d’un œil suspicieux. Avec ce qu’il s’est passé ici, pas étonnant que les gens soient inquiets, songea Michael en lui adressant un sourire aimable. 
 - Bonjour madame, la salua Bishop. 
 La femme remarqua alors la soutane et se détendit aussitôt. Décidément, c’était un laissez-passer qui fonctionnait à merveille.
 - Bonjour mon père, monsieur… 
- Pardonnez-moi, mais j’ai remarqué votre air intrigué. Nous sommes des amis de Pierre Lemaire et venions seulement nous enquérir de son état. 
- Oh le pauvre homme ! Vous savez que j’étais justement en train de promener Léa quand c’est arrivé ?
Elle indiqua la petite chienne qui s’était assise à ses pieds. Léa ? Michael avait toujours eu mal à comprendre comment on pouvait un prénom à un animal. C’était pourtant monnaie courante. Le roquet continuait à grogner tout seul, sans doute persuadé qu’il parviendrait à les chasser de cette manière. Ce n’était pas l’envie qui manquait à Michael, d’ailleurs mais Bishop semblait soudainement très intéressé par les propos de la voisine. 
- Oh ça a du être un choc… 
- Et comment ! Je l’ai croisé en sortant de la maison. Il se rendait dans son garage, je crois. Enfin, je n’avais pas atteint le bout de la rue quand j’ai entendu les cris. J’ai aussitôt fait demi-tour mais comme ça empirait, je n’ai pas osé m’approcher et j’ai tout de suite appelé la police. 
 - C’est terrible, ajouta Michael en s’approchant d’elle. 
 Elle opina avec emphase, le regard encore tout apeuré par la scène dont elle avait été témoin : 
 - Oui et c’est une chance que j’ai été là. La police m’a dit qu’il avait pu survivre parce que les secours étaient arrivés à temps mais que ce n’était qu’une question de minutes. Si je n’avais pas été aussi rapide… 
- Vous lui avez sauvé la vie, approuva Bishop qui avait bien comprit où elle voulait en venir. 
 - Oui. Je crois qu’on peut dire ça, mais quel choc ! Je suis encore traumatisée, vous savez ? C’est que c’est quand même une chose affreuse à vivre… 
Michael réfréna la soudaine envie qu’il avait de lever les yeux au ciel. Partit comme c’était, ils allaient avoir certainement droit à la liste complète des malheurs qui s’étaient abattus sur cette femme… 
Et ce fut exactement ce qu’il se passa.

dimanche 2 septembre 2012

Histoire de ne pas trop déprimer en ce dernier jour de vacances, je poste un extrait du chapitre 7 :


Elle salua Bishop d’un petit mouvement de tête avant de tourner le regard vers Michael. Aussitôt son sourire se fit plus franc. Plus que de la politesse, c’était vraiment une appréciation sincère. Elle le contempla avec un certain plaisir, le jeune homme étant visiblement à son goût. Un peu mal à l’aise par cette observation peu subtile, même si ce n’était pas une première, Michael toussota et se tourna vers Bishop en espérant que ce dernier réponde et le sorte ainsi de l’embarras.
- Bonjour, madame Lemaire je présume ? 
La femme se tourna à nouveau vers le prêtre et opina, laissant Michael reprendre son souffle. 
 - Je suis le père Edouard et voici monsieur Pasquier, poursuivit Bishop. Nous travaillons tous deux à la paroisse de Notre Dame et bien sûr, nous avons appris le terrible malheur qui s’est abattu sur votre famille… 
Il est bon, songea Michael qui n’avait cessé d’observer son mentor durant toute sa présentation. Le ton était parfait, un brin compatissant mais sans non plus tomber dans l’excès. D’ailleurs Laure Lemaire sembla le croire sur parole car elle arbora aussitôt un air attristé tout à fait de circonstance. 
- Oui c’est vraiment horrible. La police nous a dit que c’était un cambrioleur qui a réagit violement parce qu’il ne pensait pas être surpris par mon mari. On n’est plus en sécurité nulle part de nos jours, même pas dans notre propre maison. 
Là-dessus elle avait parfaitement raison, surtout lorsque l’on avait une femme qui invoquait un démon pour toucher l’assurance vie… Michael se retint de grimacer à cette pensée. La colère qu’il éprouvait contre Laure Lemaire ne devait absolument pas se ressentir sous peine de compromettre leur enquête. Laure darda sur lui le même regard pénétrant que lorsqu’elle était sortie de chez elle. Ses yeux oscillaient entre le vert et le marron, une teinte raffinée qui au final correspondait parfaitement au charme sophistiqué de la jeune femme.