vendredi 31 août 2012


De retour de vacances avec un p'tit extrait du chapitre 6 en prime :)

Non là ça devenait du grand n’importe quoi. Son esprit déjà embué par le sommeil se mettait à divaguer sérieusement. Il se tourna sur le côté, appréciant la texture confortable du matelas en latex et sentit son corps se ramollir. Un léger bruit le fit tressaillir au moment même où il s’apprêtait à sombrer entre les bras de Morphée et il ouvrit les yeux à contre cœur. La chambre était faiblement illuminée par la lumière de la lune pleine, dévoilant les silhouettes des meubles qui la composaient. Rien ne semblait anormal mais le souvenir de l’incendie et des traces démoniaques le mirent en alerte. Il se redressa et regarda autour de lui, découvrant aussitôt un visage qui se trouvait à seulement quelques centimètres du sien. Michael bondit en arrière en étouffant de justesse le cri aigu qui menaçait de jaillir de sa gorge.
- Nom de…
 - Dis-donc, c’est pas trop tôt ! Tu sais depuis combien de temps je traine ici à t’attendre ?
Le souffle encore coupé par la stupeur, Michael écarquilla les yeux, complètement déboussolé face à l’apparition qui venait d’élire domicile sur son lit. Il s’agissait d’une femme qui avait la soixantaine bien entamée, de petite taille et dont le visage arrondi était orné d’une tignasse rousse coupée court.
 - Gen ?
 - Non le pape. C’est comme ça que tu accueilles ta tante ? Je pensais t’avoir mieux élevé que ça. Michael déglutit avec difficulté et se rapprocha lentement d’elle. Pas de doute, avec un tel sens de la répartie, ça ne pouvait être qu’elle. Même si c’était, selon toute logique, impossible.
 - Tu n’es pas censée être morte ?

jeudi 23 août 2012

Petit extrait du chapitre 5 :


Dès qu’ils furent rendus au bon étage, Bishop passa devant à la recherche de la chambre 426. Elle ne se trouvait pas très loin de l’ascenseur. Lorsqu’ils arrivèrent, une infirmière en sortait justement poussant devant elle un chariot garni de produits médicaux. Elle venait sans doute de faire de nouveaux soins et comme Bishop s’était arrêté au niveau du seuil, elle laissa la porte entrouverte. Michael la salua d’un petit « bonjour » auquel elle répondit avec amabilité et il se tourna vers Bishop qui observait l’intérieur de la pièce à travers l’embrasure.
 - C’est bon il n’y a personne, chuchota-t-il après une inspection complète des lieux.
 Il poussa la porte et, sans même un coup d’œil en arrière, entra tout de go dans la pièce. Un peu gêné par l’intrusion qu’ils allaient commettre, Michael hésita un instant avant d’entrer à son tour. La chambre était petite et encombrée par de nombreux appareils reliés au patient. Aussi pâle qu’un mort, Pierre Lemaire gisait sur le lit, complètement inerte si ce n’était pour sa poitrine qui se dressait faiblement à chacune de ses inspirations. Ses bras, en plus d’être percés par de nombreuses perfusions qui devaient lui fournir des antidouleurs, antibiotiques et toutes sortes d’autres produits, étaient également recouverts de larges bandages. Michael fronça les sourcils et releva les yeux sur le visage exsangue du patient. Lemaire devait avoir une petite cinquantaine d’années, du moins à ce qu’il pouvait en juger tout en tenant compte de son état. Ses cheveux étaient bruns et coupés courts et son visage plutôt rond, agrémenté d’un nez court et de lèvres fines. Il ressemblait en fait à n’importe quel homme de son âge et de son statut social. Un monsieur tout-le-monde qui serait resté dans l’anonymat le plus total s’il n’avait pas été la victime d’une agression atroce. Alors qu’il rejoignait Bishop qui se tenait déjà auprès du blessé, Lemaire ouvrit les yeux. Michael stoppa net sa progression et leurs regards se croisèrent. Celui du patient était brumeux car il devait être assommé par les drogues mais il semblait quand même surpris par sa présence.
- Vous êtes l’un des médecins ? Demanda-t-il d’une voix rauque et si faible qu’elle était à peine perceptible.
 Michael s’approcha de lui mais ce fut Bishop qui répondit :
- Non, nous enquêtons sur ce qu’il vous êtes arrivé, déclara-t-il en prenant soin de parler lentement.

samedi 18 août 2012

Nouvelles stats :

13 chapitres terminés, 14ème en cours
179 pages
84271 mots
493012 caractères (avec espaces).


Sinon je suis trop contente car j'ai écris LA scène, à savoir le gros évènement central où ça pète bien et où mon p'tit Michael s'en prend plein la figure, sadique que je suis :)



Aller hop un nouveau petit extrait, tiré du chapitre 4 :

Le train ralentit, c’était son arrêt. Il se leva lentement et regagna la porte. Le soleil était invisible, caché derrière une masse nuageuse compacte. Il sortit de la gare et se dirigea vers l’arrêt de bus qui se trouvait en face. Une petite guérite d’information se trouvait au centre mais était bien entendu fermée. Il regarda les destinations des différents bus, ainsi que leurs horaires et réalisa qu’il était encore bien trop tôt pour emprunter ce mode de transport. Il se résigna donc à aller retirer de l’argent au distributeur le plus proche et appela ensuite un taxi. Le véhicule arriva quelques minutes plus tard et Michael entra volontiers à l’intérieur. L’air était encore très frais et son seul pull ne suffisait pas à le réchauffer. Le chauffeur ne connaissait pas l’adresse mais savait comment aller à Marly et Michael se souvenait du trajet à partir de là. Le jeune homme s’adossa contre la banquette arrière et essaya de détendre ses muscles engourdis. Il s’aperçu le conducteur l’observait à travers le rétroviseur central, sans doute surpris par son apparence négligée et poussiéreuse. Michael n’y prêta pas garde et se concentra plutôt sur ce qui l’attendait. Arriver de cette façon aux aurores était particulièrement impoli, pourtant ce ne serait qu’un simple retour des choses. Une petite vengeance personnelle en compensation de toutes ces semaines de filatures.
Le véhicule s’arrêta devant le majestueux portail et Michael paya le chauffeur en lui laissant même un pourboire. Il sonna à l’interphone en espérant ne pas réveiller toute la demeure et attendit patiemment que quelqu’un réponde. Finalement la porte s’ouvrit sans même qu’il eut à dire un mot, lui permettant de s’engager dans l’immense parc verdoyant. Contrairement à la veille, il ne prit pas la peine de contempler les lieux pourtant magnifiques. Son esprit était encore trop obsédé par les évènements passés pour se soucier du décor. Il avançait d’un pas rapide et fut rendu à l’entrée du château en à peine quelques minutes. Bishop était déjà là, vêtu d’un peignoir de soie rouge carmin, d’un pyjama noir et de chaussons. Il l’attendait patiemment, un léger sourire sur les lèvres. L’état plutôt surprenant de Michael lui enleva cependant bien vite cette expression de contentement.
-       Que vous est-il arrivé ? Demanda-t-il en invitant le jeune homme à entrer dans le bâtiment.
Le hall était déjà parfaitement éclairé par l’éclat chatoyant du soleil qui avait finalement fait une percée à travers les nuages. Une fois au centre de la pièce, Michael se retourna vers son hôte :
-       Mon immeuble a été incendié, déclara-t-il d’une voix atone. 
Le visage de Bishop se ferma complètement, la joie n’animait plus le géant à présent. Il s’avança lentement vers lui et hocha deux fois de la tête.
-       Je vois, fit-il.

mercredi 15 août 2012

Dernières avancées

171 pages
12 chapitres finis, 13ème en cours
79346 mots
446711 caractères (avec espaces)


 Récapitulatif des chapitres 

 Prologue : J’ai l’impression que ça vient du garage
1 : Une femme jeune baignant dans une mare de sang
2 : Un monstre cornu
3 : The show must go on
4 : Ce qui nous attend tous
5 : Aussi pâle qu’un mort
6 : Ce n’était qu’une chimère
7 : Une excellente actrice
8 : Un petit sourire de satisfaction sur les lèvres
9 : Ses instincts primaires
10 : La vie fait parfois preuve d’une singulière ironie
11: Finalement ce n’était pas si dur de faire preuve de sociabilité et d’aider les gens…
12 : Vous aimez les fraises ?


 Et un p'tit extrait du chapitre 3 où l'on retrouve Luke, le colocataire et meilleur ami de Michael :

Il rentra chez lui aussi indécis que lorsqu’il en était partit. Dans le hall de l’immeuble résonnait un tube du groupe Queen et il devina aussitôt que Luke était déjà rentré. Il vérifia le courrier et tria les diverses brochures publicitaires qui avaient saturé la boite au lettre au rythme des vocalises de Freddie Mercury qui entamait juste « the show must go on ». Il grimpa ensuite les escaliers quatre à quatre sans rencontrer personne. Le son de la chaine hi-fi était tellement fort qu’il se boucha presque les oreilles en ouvrant la porte de son appartement.

 - Luke ? Cria-t-il en espérant couvrir la voix du chanteur. Le ténor mythique gagna aisément la bataille et Michael du finalement résoudre à tambouriner contre la porte de son colocataire. Luke ouvrit au bout de quelques secondes, complètement nu et avec la mine d’un homme copieusement satisfait.

 - Mica ! Justement je me demandais où tu étais passé, s’exclama-t-il avec enthousiasme.

 Le susnommé haussa un sourcil et jeta un coup d’œil dans la chambre. Les vêtements du suédois étaient comme d’habitudes jonchés un peu partout sur le sol et le lit était complètement défait, par contre l’homme qui était jonché sur le matelas, lui aussi entièrement dévêtu, était une nouveauté. Michael fut à peine surpris par l’apparition. Luke avait souvent l’habitude de ramener ses dernières conquêtes mais d’habitude ils étaient quand même habillés. Leur invité était un homme noir de belle taille et au corps particulièrement athlétique. Ses cheveux étaient rasés et il avait un visage plutôt avenant, du moins compte-tenu des circonstances. En l’apercevant, il se redressa sur un bras et le gratifia d’un large sourire.

 - Hello darling, dit-il d’une voix lascive et Michael se sentit soudain dans le rôle de la proie traquée par un redoutable chasseur.
- Heu, bonjour…
- Mica, je te présente Aristote. On s’est rencontrés à l’atelier mais c’est un artiste dans bien d’autres domaines que la peinture, crois-moi…

 Luke se tourna vers le fameux Aristote et ils échangèrent un clin d’œil complice.

 - Apparemment, marmonna Michael en reculant d’un pas.

samedi 11 août 2012

Un extrait du chapitre 2 "Un monstre cornu"



Le géant emprunta finalement une allée arborée qui semblait conduire au cœur même de la forêt. Pourtant, une large propriété se profila finalement à son bout. Plus qu’une belle maison comme celles qu’il avait vues un peu plus tôt, il s’agissait là d’un véritable château agrémenté en sus d’un vaste parc. Michael en resta béat d’admiration.

 - Non, c’est ici ?
 - Je savais que l’endroit vous plairait.

 Bishop stoppa le véhicule devant le portail d’entrée. Un boitier Hi-Tech était installé sur la gauche, muni d’une caméra qui se déplaça vers eux dès leur arrivée. Le géant se pencha au dessus de la portière et s’adressa directement au visiophone :

 - Richard Bishop, je suis accompagné.

Le large portail s’ouvrit aussitôt et ils entrèrent lentement dans la propriété. Devant eux, le château s’élevait et, au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient, Michael en percevait un peu mieux le corps de bâtiment principal illuminé par le soleil estival. Sur le côté se distinguaient d’autres bâtiments, abrités de la clarté intense par une rangée d’érables. Le tout avait été bâti dans une pierre assez claire, probablement un calcaire local et dénotait un style néo-classique. Le parc était jardiné à l’anglaise, les pelouses verdoyantes ornées d’arbres colorés et séparées par de petits chemins sinueux. La flore contrastée était regroupée en divers bosquets chatoyants aux formes irrégulières. Michael fut instantanément sous le charme de cet endroit à la fois pittoresque et accueillant.

 - C’est magnifique, dit-il et Bishop lui sourit non sans quelque fierté.

 (…)

 Michael s’apprêtait à faire de même mais fut interrompu par l’arrivée d’un jeune homme qui se tenait en haut de l’escalier.

 - Ah Richard, j’avais bien cru entendre quelqu’un arriver, fit le nouveau venu en descendant à leur rencontre.

 Il s’agissait d’un asiatique de petite taille, au visage rond agrémenté de fines lunettes rectangulaires. Il avait parlé avec un fort accent qui laissait entendre qu’il n’était pas français.

- Kôjiro.

Bishop revint sur ses pas et s’approcha du jeune homme avec un grand sourire.

 - Comment vas-tu ?

 Il lui tendit la main que l’autre accepta aussitôt.

- Mais très bien. Alors, je suppose que c’est Michael Laine ?

 (…)

 - C’est bien lui. Il a accepté de venir nous rendre visite, je comptais le présenter à la directrice…
- Ah. Attila est là en effet.
 - Bon et bien je crois qu’on nous attend, déclara Bishop en regagnant le couloir qu’il avait emprunté auparavant.

 Michael le suivit, accompagné de l’asiatique.

 - Attila ? Questionna-t-il dès qu’il fut à la hauteur du géant.
 - Oh surtout ne l’appelez pas comme ça en public. Elle a une sainte horreur de ce surnom.

jeudi 9 août 2012


Etat d'avancement au 8 août 2012 :


11 chapitres de terminés, 12ème en cours
156 pages
73546 mots
430901 signes (avec espaces)

j'essaierais de poster un nouvel extrait (ou plus) ce week-end ;)

mercredi 1 août 2012

Avancement - 1er août 2012 


129 pages / 10 chapitres finis - 11ème entamé / 61 233 mots / 357 780 signes (avec espaces)