mardi 20 novembre 2012

jeudi 11 octobre 2012


Un extrait du chapitre 16 :


Il se déplaça tant bien que mal sur le matelas collant et poisseux, à la recherche d’un coin plus frais et raviva la douleur dans son ventre. Merde, il était vraiment maudit. Ses pensées furent interrompues par quelques coups portés à sa porte. Relevant la tête, il découvrit la directrice qui entrait dans la chambre avec un air cérémoniel. 
Là, sa damnation ne faisait plus aucun doute à présent. Il ne manquait plus qu’Hoarau pour parfaire le tableau de sa misère. 
Madame Delvaux s’approcha de son lit, aussi sérieuse qu’une crise cardiaque et s’assit sur la chaise qu’avait utilisée Bishop. Elle n’avait pas prononcé le moindre mot et Michael commençait à se sentir sérieusement mal à l’aise. Enfin plus qu’il ne l’était déjà, évidement. 
- Euh… Bonjour madame la directrice. 
- Bonjour Michael. 
Le silence se fit à nouveau et le jeune homme se demanda s’il devait entamer la conversation. Mais pour dire quoi ? C’était elle qui était venue le voir, après tout. Il y avait donc très certainement une bonne raison à sa visite. A moins qu’elle ne cherche seulement à vérifier par elle-même qu’il était bel et bien en vie. Ca restait curieux tout de même. 
Finalement, au bout d’une bonne minute, il céda : 
- Vous vouliez me voir. Ce n’était pas une question, évidement. Pourtant c’était bien une réponse qu’il attendait d’elle à présent. 

 (…) 

- C’est ce que j’ai cru comprendre aussi. Donc, je tenais à m’assurer que vous alliez bien. Enfin que vous alliez mieux, disons. 
- En fait, ça pouvait difficilement être pire. 
C’était un peu mesquin de réagir ainsi mais la directrice semblait avoir perdu son assurance habituelle et l’occasion était vraiment trop belle pour la laisser filer. 
- Votre docteur m’a dit que vous vous remettiez à une vitesse impressionnante. De quoi alimenter les livres d’école. C’est une bonne chose. 
- A qui le dites-vous, le confort ici est loin du quatre étoiles. 
La directrice contempla la pièce d’un œil sévère. 
- Effectivement, c’est plutôt spartiate. J’espère que vous pourrez bientôt revenir au château.
Et bah voilà : premier jet fini !

Au final, ça donne :

Nombre de pages : 324
Nombre de chapitres : 26 (+ 1 prologue et 1 épilogue)
Nombre de mots : 169 049
Nombre de signes : 979 084

Sans compter mes dernières corrections bien sûr mais bon de toute façon, avec toutes les corrections que je dois apporter, ça va encore changer... Je posterais un extrait tout à l'heure ou demain.

dimanche 7 octobre 2012

Avancée du gros oeuvre

 Nombre de pages : 304
Nombre de chapitres : 24 (25ème en cours)
Nombre de mots : 158 444
Nombre de signes : 917 702

 Bon bah mine de rien j'ai bientôt terminé le premier jet... Plus qu'un chapitre, voire deux si je fais un peu trainer et il sera temps d'attaquer les nombreuses corrections qui sont déjà prévues (et celles qui ne le sont pas, aussi). La fin a complètement changé par rapport à ce que j'avais prévu, c'est pour ça que j'avance moins vite. mais tout ça c'est de la faute de Michael qui ne veux pas se plier aux règles.
Finalement un deuxième tome (peut-être aussi un troisième) sera nécessaire.



Extrait du chapitre 14

En fait Michael avait déjà fermé les yeux et était déjà prêt à sombrer dans un sommeil profond. Lorsqu’il se réveilla, le soleil déclinait déjà. La pièce était à présent éclairée d’une faible lueur nettement plus agréable. Bishop était assis sur le large fauteuil qui se trouvait à côté de son lit, le dos à la fenêtre. Il semblait s’être lui aussi assoupi. Sa tête reposait mollement sur son épaule et ses yeux étaient fermés. A tous les coups, il ne s’était pas couché depuis leur mission chez Lemaire. Michael le contempla avec un certain amusement. 
C’était bien la première fois qu’il le voyait en train de dormir. Assoupi, le géant semblait avoir perdu toute sa démesure. Comme s’il avait entendu ses pensées, Bishop inspira profondément et ouvrit les yeux. Un peu perdu pendant un moment, il sourit finalement lorsqu’il vit que Michael était de nouveau réveillé. 
- Vous nous avez fait une sacrée peur, je n’avais d’ailleurs jamais vu Gus aussi inquiète. Enfin ne vous avisez pas de lui en parler. De toute façon, elle nierait tout en bloc.



Extrait du chapitre 15 (Michael reçoit la visite d'un capitaine de la police) :

Michael s’efforça de sourire à son tour. La visite de tête de taureau ne l’enchantait guère mais il ne pouvait malheureusement pas y couper. Alors autant faire bonne figure et répondre du mieux qu’il le pouvait. Au moins comme ça, il lui ficherait la paix. Il se redressa tant bien que mal sur le petit lit, grimaçant lorsque la douleur dans son ventre l’élança à nouveau. Hoarau s’approcha et, sans un mot, remonta les oreillers pour lui donner un meilleur appui. Michael était nu mais son torse était recouvert par d’épais bandages que le flic ne manqua pas d’observer avec intérêt. - Vous avez l’air salement amoché, constata-t-il en restant à côté de lui. - Oui bah c’est ce qui arrive quand on se fait bouffer par un chien, rétorqua aussitôt Michael. C’était ce qu’ils avaient prévu de dire.

 (…)

- Un gros chien, hein ? Reprit Hoarau d’un ton un peu dubitatif. Alors c’est un chien qui vous a agressé ?
- Ouais mais ne me demandez pas la race, je n’y connais rien.
Michael s’appuya un peu plus contre ses oreillers et tenta de détendre son corps endolori. La douleur causée par ses mouvements avait complètement crispé les muscles de son abdomen et la douleur ne semblait pas vouloir s’apaiser. Instinctivement il tendit la main vers la petite pompe à morphine mais se ravisa au dernier moment. Avec l’interrogatoire qui l’attendait, il valait mieux qu’il ait toute sa tête.
Hoarau remarqua néanmoins son hésitation. Michael vit ses yeux sombres se porter sur la poire et absorber les conclusions logiques qui en découlaient. Il savait que Michael se méfiait à présent et peut-être donc qu’il avait quelque chose à cacher.
Merde, le type était un malin.
- Un gros chien donc, répéta-t-il encore. A quoi ressemblait-il ?
Pour un peu, Michael aurait levé les yeux au ciel. Ce type ne pouvait-il pas faire au moins semblant d’être aimable ? C’était lui la victime, quand même. Il eut un soupir et ferma les yeux un court instant.
- Noir, gros et avec de grandes dents.
 Ses yeux fatigués se tournèrent vers l’inspecteur et le fixèrent avec audace.
 - Ca vous va comme description ou il faut aussi que je m’attarde sur son pelage soyeux et la taille de ses griffes ?

vendredi 28 septembre 2012

Avancée du gros oeuvre

Nombre de pages : 280
Nombre de chapitres : 22 (23ème en cours)
Nombre de mots : 145 503
Nombre de signes : 844 776

 Et un extrait du chapitre 12 où Bishop et Michael sont invités à diner chez Laure Lemaire :

 Ils partirent du château vers vingt heures. Le temps était clair maintenant, malgré les quelques orages qui avaient ponctué l’après-midi. Michael s’était habillé classiquement, un pantalon gris foncé, une chemise claire et un pull assorti. Il montrait ainsi qu’il avait fait un effort mais sans non plus se mettre sur son trente-et-un. Bishop lui avait délaissé sa soutane de l’autre fois pour retrouver son éternel costume de tweed. L’amour immodéré de l’homme pour cette tenue commençait à amuser sérieusement Michael qui se demandait combien de costumes de ce genre possédait Bishop et surtout depuis combien de temps il les portait. Il l’imaginait enfant, portant déjà cet ensemble so british et adoptant l’attitude qui allait avec. En fait, c’était probablement le cas. 

(...) 

Laure fit son apparition dès que Bishop posa le doigt sur la sonnette. Elégamment vêtue d’une robe gris rosé et de nu-pieds, la jeune femme devait certainement avoir observé leur arrivée depuis sa fenêtre. Elle les accueillit avec un sourire radieux qui montrait à quel point elle était impatiente de les recevoir, en tout cas Michael. Il doutait fortement qu’elle eut montré autant d’enthousiasme si Bishop était venu seul. 
- Je suis tellement contente que vous ayez accepté mon invitation, les salua-t-elle. 
Elle s’approcha d’eux et les embrassa sur la joue. Un geste tendre et plutôt intime qui surprit Bishop mais nullement Michael. Le jeune s’était attendu à ce que la jeune femme fasse preuve de plus de hardiesse ce soir. Il avait orienté ses messages dans ce sens. Si Laure était en confiance et pensait avoir gagné le cœur de Michael, elle baisserait sans doute sa garde, et l’acculer serait alors bien plus facile. 

(...) 

Ils choquèrent leurs verres, même Audrey que les paroles de Bishop ne semblait pourtant pas avoir soulagée. Des cernes importants se dessinaient sous ses yeux fatigués et son teint était pâle. La jeune fille ne dormait probablement pas de la nuit. Le contraste avec sa belle-mère était presque choquant. Si Audrey ressemblait presqu’à un zombie avec ses vêtements sombres et son teint cadavérique, Laure semblait en revanche à la fois épanouie et heureuse. Son visage rayonnait d’un enthousiasme presque communicatif qu’elle ne cherchait nullement à cacher. Il était difficile de croire que son mari avait faillit mourir quelques jours plus tôt et qu’il était en ce moment même hospitalisé dans un état grave. 
- Même lorsque ce sera le cas, déclara-t-elle, il mettra sans doute beaucoup de temps à récupérer. Je vais sans doute devoir prendre soin de lui pendant plusieurs semaines avant qu’il ne soit à nouveau autonome et je ne sais pas non plus quand est-ce qu’il pourra enfin reprendre le travail… 
- J’imagine que c’est ce qui te chagrine le plus. 
Le ton d’Audrey était incisif, il trancha l’ambiance plutôt détendue tel un couperet acéré. L’adolescente avait enfin relevé la tête et dévisageait sa belle-mère avec défi.

samedi 22 septembre 2012

Avancée du gros oeuvre :)

 Nombre de pages : 254
Nombre de chapitres : 20 (21ème en cours)
Nombre de mots : 133 509
Nombre de signes : 776 549

 Et un extrait du chapitre 11 :

 Il n’en fut malheureusement rien. Remontée par ses difficultés évidentes face à l’asiatique et très certainement par leur dispute de la nuit précédente, Augusta ne ménagea aucun de ses coups. Michael para tant bien que mal ses attaques, bloquant même à plusieurs reprises le corps de la jeune femme mais sans jamais parvenir à la déséquilibré complètement ou encore à lui attraper son arme. En revanche, il s’était retrouvé maintes fois catapulté sur le sol et aussitôt acculé par son poids avant qu’elle ne porte le coup fatal. Lors de leurs deux premiers entrainements elle l’avait déjà pas mal malmené mais ce matin là, elle semblait tout simplement déchainée. Quand elle déclara la fin de son calvaire, Michael se releva lentement, le corps complètement endolori par cette séance de torture. Il clopina jusqu’à Kôjiro qui avait observé toute la scène depuis le petit banc qui se trouvait à côté de la porte.
- Et bah, elle t’as pas loupé. Qu’est-ce que tu lui as fait ?
Si tu savais, pensa Michael qui se contenta de grimacer comme il s’asseyait à ses côtés.
- Ca ne doit pas être son jour, c’est tout.
- Ce soir, nous partons en mission, elle doit vouloir nous préparer au mieux. Comment tu te sens, d’ailleurs ? Pas trop stressé ?
- Pour tout te dire, là je pense plus à mes articulations qu’à ce qui nous attend tout à l’heure… 

dimanche 16 septembre 2012

En cette fin de week-end, je vous propose un extrait du chapitre 10 (le seul passage où y'a un réel dialogue d'ailleurs, mais c'est aussi le seul qui ne dévoile pas de spoiler...)

Il se retourna et s’apprêta à s’asseoir à table lorsqu’il remarqua la mince silhouette qui s’y trouvait déjà. - Bonjour le sens de l’observation, j’ai bien cru que tu ne me remarquerais jamais.
Augusta. De toutes les personnes au monde, c’était bien la dernière qu’il avait envie de voir en cet instant. Il préférait même avoir affaire à une saloperie de démon, tiens.
 - Toujours aussi aimable à ce que je vois, même au milieu de la nuit.
- Oh aller, il n’est même pas deux heures du mat’ !
- Qu’est-ce que tu fais là ?
- La même chose que toi, je dirais. Je me saoule. Seulement j’ai plus de chances d’y arriver, on dirait.
Elle leva son verre. Malgré la pénombre, il pouvait nettement distinguer le liquide ambré qui s’y trouvait. Du whiskey selon toute vraisemblance.
- Tu comptes rester à la bière ou tu rejoins le monde des adultes ?
Il réfléchit un court instant, puis remit la bière dans le frigo.
- Tu as raison, ce sera plus efficace.
- Ca c’est clair…
Il sortit un verre du placard et elle lui tendit la bouteille. Le liquide avait un parfum musqué, très agréable. Il ne pouvait pas lire l’étiquette mais il ne faisait aucun doute qu’il s’agissait là d’un label de qualité. Le jeune homme se servit un verre copieux et le tendit vers Augusta. Ils trinquèrent en silence avant de savourer le précieux nectar.
- Ce soir on sera peut-être morts, dit-il sans réfléchir.
La réflexion ne sembla pas surprendre la jeune femme qui se contenta de boire une nouvelle gorgée.
- Parfois je me dis que ce ne serait pas plus mal…

vendredi 14 septembre 2012

Inspection des travaux pas finis : 

Nombre de pages : 228 
Nombre de chapitres : 18 (19 en cours) 
Nombre de mots : 119 860 
Nombre de signes : 698 710 

 Et maintenant oyez oyez (ou plutôt lisez, lisez) bonnes gens : un extrait du chapitre 9 (ça me parait vieux ce passage...) ou le pire cauchemar d'un têtard marmotte comme moi : 

La porte s’ouvrit sèchement et une silhouette entra d’un pas rapide dans la pièce. Alerté par le bruit, Michael entrouvrit les yeux, encore sonné par le sommeil dont il n’était pas encore complètement sorti. La figure se jeta sur le lit, achevant ainsi le travail d’une manière terriblement efficace. 
- Qu’est-ce que ? 
- Aller debout la marmotte ! Il est sept heures ! 
- Hein quoi ? 
Michael se redressa sur le matelas et contempla l’intrus. Malgré la luminosité blafarde, il n’y avait aucun doute quant à l’identité de celle qui l’avait sauvagement réveillé. 
Gus. 
La maudite. 
- Non mais t’es complètement dingue ! Tu sais à quelle heure je me suis couché ? 
La colère, non seulement d’avoir été réveillé de cette manière et aussi tôt mais en plus par quelqu’un qu’il ne portait vraiment dans son cœur, l’avait complètement sorti de la léthargie profonde dans laquelle il était si bien plongé. 
 - Oh, on dirait que monsieur n’est pas du matin… 
 - Carrément pas ! Dégage de ma chambre ! 
 - Je viens te chercher pour l’entrainement. 
- Tu déconnes là ? Va te faire voir ! Attends, on est dimanche en plus ! 
- Hé mon beau, c’est fini le temps où tu étais un bon petit civil. Ici c’est comme à l’armée : y’a pas d'horaires. Disponibilité vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept et surtout une totale obéissance à ses aînés.
- Non mais tu te prends pour Dieu le père ? J’ai dis dégage ! 
- Trop flemmard pour s’entrainer alors ? 
- C’est exactement ça. Dehors ! 
Contre toute attente, elle s’en alla. Michael la regarda sortir et fermer la porte derrière elle, d’un œil dubitatif. Bizarre, il n’aurait pas cru que la partie serait si facilement gagnée… Peut-être était allée se plaindre à Bishop ? Bah, il s’en fichait complètement. Pour le moment il ne souhaitait qu’une chose : jouir à nouveau du privilège d’une bonne grasse matinée. Se laissant tomber sur le matelas moelleux, il ferma les yeux. Malgré l’intervention musclée, son esprit se mit aussitôt à vagabonder l’emmenant lentement vers le sommeil. Ses muscles se relâchèrent et il poussa un profond soupir alors qu’il se sentait partir.

vendredi 7 septembre 2012

Vala du nouveau ! Après les vacances, il était temps de se remettre au travail et même si je n'ai pas trop eu le temps cette semaine, j'ai quand même pu écrire environ 16-17 pages. 


Avancée du roman : 

201 pages (oui je sais ce n'est pas très logique par rapport à ce que j'avais annoncé avant, mais j'ai supprimé tous les sauts de page, alors forcément le manuscrit s'en est retrouvé bien réduit ) 
16 chapitres terminés, 17ème en cours. 
106 938 mots 
623 490 signes (avec espaces) 


 Et maintenant un extrait du chapitre 8 :

Ils allaient entrer dans le véhicule lorsqu’ils furent interrompus par un jappement hargneux. Une petite femme agrémentée d’un cabot minuscule et au museau blanchi arrivait à leur hauteur en les regardant d’un œil suspicieux. Avec ce qu’il s’est passé ici, pas étonnant que les gens soient inquiets, songea Michael en lui adressant un sourire aimable. 
 - Bonjour madame, la salua Bishop. 
 La femme remarqua alors la soutane et se détendit aussitôt. Décidément, c’était un laissez-passer qui fonctionnait à merveille.
 - Bonjour mon père, monsieur… 
- Pardonnez-moi, mais j’ai remarqué votre air intrigué. Nous sommes des amis de Pierre Lemaire et venions seulement nous enquérir de son état. 
- Oh le pauvre homme ! Vous savez que j’étais justement en train de promener Léa quand c’est arrivé ?
Elle indiqua la petite chienne qui s’était assise à ses pieds. Léa ? Michael avait toujours eu mal à comprendre comment on pouvait un prénom à un animal. C’était pourtant monnaie courante. Le roquet continuait à grogner tout seul, sans doute persuadé qu’il parviendrait à les chasser de cette manière. Ce n’était pas l’envie qui manquait à Michael, d’ailleurs mais Bishop semblait soudainement très intéressé par les propos de la voisine. 
- Oh ça a du être un choc… 
- Et comment ! Je l’ai croisé en sortant de la maison. Il se rendait dans son garage, je crois. Enfin, je n’avais pas atteint le bout de la rue quand j’ai entendu les cris. J’ai aussitôt fait demi-tour mais comme ça empirait, je n’ai pas osé m’approcher et j’ai tout de suite appelé la police. 
 - C’est terrible, ajouta Michael en s’approchant d’elle. 
 Elle opina avec emphase, le regard encore tout apeuré par la scène dont elle avait été témoin : 
 - Oui et c’est une chance que j’ai été là. La police m’a dit qu’il avait pu survivre parce que les secours étaient arrivés à temps mais que ce n’était qu’une question de minutes. Si je n’avais pas été aussi rapide… 
- Vous lui avez sauvé la vie, approuva Bishop qui avait bien comprit où elle voulait en venir. 
 - Oui. Je crois qu’on peut dire ça, mais quel choc ! Je suis encore traumatisée, vous savez ? C’est que c’est quand même une chose affreuse à vivre… 
Michael réfréna la soudaine envie qu’il avait de lever les yeux au ciel. Partit comme c’était, ils allaient avoir certainement droit à la liste complète des malheurs qui s’étaient abattus sur cette femme… 
Et ce fut exactement ce qu’il se passa.

dimanche 2 septembre 2012

Histoire de ne pas trop déprimer en ce dernier jour de vacances, je poste un extrait du chapitre 7 :


Elle salua Bishop d’un petit mouvement de tête avant de tourner le regard vers Michael. Aussitôt son sourire se fit plus franc. Plus que de la politesse, c’était vraiment une appréciation sincère. Elle le contempla avec un certain plaisir, le jeune homme étant visiblement à son goût. Un peu mal à l’aise par cette observation peu subtile, même si ce n’était pas une première, Michael toussota et se tourna vers Bishop en espérant que ce dernier réponde et le sorte ainsi de l’embarras.
- Bonjour, madame Lemaire je présume ? 
La femme se tourna à nouveau vers le prêtre et opina, laissant Michael reprendre son souffle. 
 - Je suis le père Edouard et voici monsieur Pasquier, poursuivit Bishop. Nous travaillons tous deux à la paroisse de Notre Dame et bien sûr, nous avons appris le terrible malheur qui s’est abattu sur votre famille… 
Il est bon, songea Michael qui n’avait cessé d’observer son mentor durant toute sa présentation. Le ton était parfait, un brin compatissant mais sans non plus tomber dans l’excès. D’ailleurs Laure Lemaire sembla le croire sur parole car elle arbora aussitôt un air attristé tout à fait de circonstance. 
- Oui c’est vraiment horrible. La police nous a dit que c’était un cambrioleur qui a réagit violement parce qu’il ne pensait pas être surpris par mon mari. On n’est plus en sécurité nulle part de nos jours, même pas dans notre propre maison. 
Là-dessus elle avait parfaitement raison, surtout lorsque l’on avait une femme qui invoquait un démon pour toucher l’assurance vie… Michael se retint de grimacer à cette pensée. La colère qu’il éprouvait contre Laure Lemaire ne devait absolument pas se ressentir sous peine de compromettre leur enquête. Laure darda sur lui le même regard pénétrant que lorsqu’elle était sortie de chez elle. Ses yeux oscillaient entre le vert et le marron, une teinte raffinée qui au final correspondait parfaitement au charme sophistiqué de la jeune femme.

vendredi 31 août 2012


De retour de vacances avec un p'tit extrait du chapitre 6 en prime :)

Non là ça devenait du grand n’importe quoi. Son esprit déjà embué par le sommeil se mettait à divaguer sérieusement. Il se tourna sur le côté, appréciant la texture confortable du matelas en latex et sentit son corps se ramollir. Un léger bruit le fit tressaillir au moment même où il s’apprêtait à sombrer entre les bras de Morphée et il ouvrit les yeux à contre cœur. La chambre était faiblement illuminée par la lumière de la lune pleine, dévoilant les silhouettes des meubles qui la composaient. Rien ne semblait anormal mais le souvenir de l’incendie et des traces démoniaques le mirent en alerte. Il se redressa et regarda autour de lui, découvrant aussitôt un visage qui se trouvait à seulement quelques centimètres du sien. Michael bondit en arrière en étouffant de justesse le cri aigu qui menaçait de jaillir de sa gorge.
- Nom de…
 - Dis-donc, c’est pas trop tôt ! Tu sais depuis combien de temps je traine ici à t’attendre ?
Le souffle encore coupé par la stupeur, Michael écarquilla les yeux, complètement déboussolé face à l’apparition qui venait d’élire domicile sur son lit. Il s’agissait d’une femme qui avait la soixantaine bien entamée, de petite taille et dont le visage arrondi était orné d’une tignasse rousse coupée court.
 - Gen ?
 - Non le pape. C’est comme ça que tu accueilles ta tante ? Je pensais t’avoir mieux élevé que ça. Michael déglutit avec difficulté et se rapprocha lentement d’elle. Pas de doute, avec un tel sens de la répartie, ça ne pouvait être qu’elle. Même si c’était, selon toute logique, impossible.
 - Tu n’es pas censée être morte ?

jeudi 23 août 2012

Petit extrait du chapitre 5 :


Dès qu’ils furent rendus au bon étage, Bishop passa devant à la recherche de la chambre 426. Elle ne se trouvait pas très loin de l’ascenseur. Lorsqu’ils arrivèrent, une infirmière en sortait justement poussant devant elle un chariot garni de produits médicaux. Elle venait sans doute de faire de nouveaux soins et comme Bishop s’était arrêté au niveau du seuil, elle laissa la porte entrouverte. Michael la salua d’un petit « bonjour » auquel elle répondit avec amabilité et il se tourna vers Bishop qui observait l’intérieur de la pièce à travers l’embrasure.
 - C’est bon il n’y a personne, chuchota-t-il après une inspection complète des lieux.
 Il poussa la porte et, sans même un coup d’œil en arrière, entra tout de go dans la pièce. Un peu gêné par l’intrusion qu’ils allaient commettre, Michael hésita un instant avant d’entrer à son tour. La chambre était petite et encombrée par de nombreux appareils reliés au patient. Aussi pâle qu’un mort, Pierre Lemaire gisait sur le lit, complètement inerte si ce n’était pour sa poitrine qui se dressait faiblement à chacune de ses inspirations. Ses bras, en plus d’être percés par de nombreuses perfusions qui devaient lui fournir des antidouleurs, antibiotiques et toutes sortes d’autres produits, étaient également recouverts de larges bandages. Michael fronça les sourcils et releva les yeux sur le visage exsangue du patient. Lemaire devait avoir une petite cinquantaine d’années, du moins à ce qu’il pouvait en juger tout en tenant compte de son état. Ses cheveux étaient bruns et coupés courts et son visage plutôt rond, agrémenté d’un nez court et de lèvres fines. Il ressemblait en fait à n’importe quel homme de son âge et de son statut social. Un monsieur tout-le-monde qui serait resté dans l’anonymat le plus total s’il n’avait pas été la victime d’une agression atroce. Alors qu’il rejoignait Bishop qui se tenait déjà auprès du blessé, Lemaire ouvrit les yeux. Michael stoppa net sa progression et leurs regards se croisèrent. Celui du patient était brumeux car il devait être assommé par les drogues mais il semblait quand même surpris par sa présence.
- Vous êtes l’un des médecins ? Demanda-t-il d’une voix rauque et si faible qu’elle était à peine perceptible.
 Michael s’approcha de lui mais ce fut Bishop qui répondit :
- Non, nous enquêtons sur ce qu’il vous êtes arrivé, déclara-t-il en prenant soin de parler lentement.

samedi 18 août 2012

Nouvelles stats :

13 chapitres terminés, 14ème en cours
179 pages
84271 mots
493012 caractères (avec espaces).


Sinon je suis trop contente car j'ai écris LA scène, à savoir le gros évènement central où ça pète bien et où mon p'tit Michael s'en prend plein la figure, sadique que je suis :)



Aller hop un nouveau petit extrait, tiré du chapitre 4 :

Le train ralentit, c’était son arrêt. Il se leva lentement et regagna la porte. Le soleil était invisible, caché derrière une masse nuageuse compacte. Il sortit de la gare et se dirigea vers l’arrêt de bus qui se trouvait en face. Une petite guérite d’information se trouvait au centre mais était bien entendu fermée. Il regarda les destinations des différents bus, ainsi que leurs horaires et réalisa qu’il était encore bien trop tôt pour emprunter ce mode de transport. Il se résigna donc à aller retirer de l’argent au distributeur le plus proche et appela ensuite un taxi. Le véhicule arriva quelques minutes plus tard et Michael entra volontiers à l’intérieur. L’air était encore très frais et son seul pull ne suffisait pas à le réchauffer. Le chauffeur ne connaissait pas l’adresse mais savait comment aller à Marly et Michael se souvenait du trajet à partir de là. Le jeune homme s’adossa contre la banquette arrière et essaya de détendre ses muscles engourdis. Il s’aperçu le conducteur l’observait à travers le rétroviseur central, sans doute surpris par son apparence négligée et poussiéreuse. Michael n’y prêta pas garde et se concentra plutôt sur ce qui l’attendait. Arriver de cette façon aux aurores était particulièrement impoli, pourtant ce ne serait qu’un simple retour des choses. Une petite vengeance personnelle en compensation de toutes ces semaines de filatures.
Le véhicule s’arrêta devant le majestueux portail et Michael paya le chauffeur en lui laissant même un pourboire. Il sonna à l’interphone en espérant ne pas réveiller toute la demeure et attendit patiemment que quelqu’un réponde. Finalement la porte s’ouvrit sans même qu’il eut à dire un mot, lui permettant de s’engager dans l’immense parc verdoyant. Contrairement à la veille, il ne prit pas la peine de contempler les lieux pourtant magnifiques. Son esprit était encore trop obsédé par les évènements passés pour se soucier du décor. Il avançait d’un pas rapide et fut rendu à l’entrée du château en à peine quelques minutes. Bishop était déjà là, vêtu d’un peignoir de soie rouge carmin, d’un pyjama noir et de chaussons. Il l’attendait patiemment, un léger sourire sur les lèvres. L’état plutôt surprenant de Michael lui enleva cependant bien vite cette expression de contentement.
-       Que vous est-il arrivé ? Demanda-t-il en invitant le jeune homme à entrer dans le bâtiment.
Le hall était déjà parfaitement éclairé par l’éclat chatoyant du soleil qui avait finalement fait une percée à travers les nuages. Une fois au centre de la pièce, Michael se retourna vers son hôte :
-       Mon immeuble a été incendié, déclara-t-il d’une voix atone. 
Le visage de Bishop se ferma complètement, la joie n’animait plus le géant à présent. Il s’avança lentement vers lui et hocha deux fois de la tête.
-       Je vois, fit-il.

mercredi 15 août 2012

Dernières avancées

171 pages
12 chapitres finis, 13ème en cours
79346 mots
446711 caractères (avec espaces)


 Récapitulatif des chapitres 

 Prologue : J’ai l’impression que ça vient du garage
1 : Une femme jeune baignant dans une mare de sang
2 : Un monstre cornu
3 : The show must go on
4 : Ce qui nous attend tous
5 : Aussi pâle qu’un mort
6 : Ce n’était qu’une chimère
7 : Une excellente actrice
8 : Un petit sourire de satisfaction sur les lèvres
9 : Ses instincts primaires
10 : La vie fait parfois preuve d’une singulière ironie
11: Finalement ce n’était pas si dur de faire preuve de sociabilité et d’aider les gens…
12 : Vous aimez les fraises ?


 Et un p'tit extrait du chapitre 3 où l'on retrouve Luke, le colocataire et meilleur ami de Michael :

Il rentra chez lui aussi indécis que lorsqu’il en était partit. Dans le hall de l’immeuble résonnait un tube du groupe Queen et il devina aussitôt que Luke était déjà rentré. Il vérifia le courrier et tria les diverses brochures publicitaires qui avaient saturé la boite au lettre au rythme des vocalises de Freddie Mercury qui entamait juste « the show must go on ». Il grimpa ensuite les escaliers quatre à quatre sans rencontrer personne. Le son de la chaine hi-fi était tellement fort qu’il se boucha presque les oreilles en ouvrant la porte de son appartement.

 - Luke ? Cria-t-il en espérant couvrir la voix du chanteur. Le ténor mythique gagna aisément la bataille et Michael du finalement résoudre à tambouriner contre la porte de son colocataire. Luke ouvrit au bout de quelques secondes, complètement nu et avec la mine d’un homme copieusement satisfait.

 - Mica ! Justement je me demandais où tu étais passé, s’exclama-t-il avec enthousiasme.

 Le susnommé haussa un sourcil et jeta un coup d’œil dans la chambre. Les vêtements du suédois étaient comme d’habitudes jonchés un peu partout sur le sol et le lit était complètement défait, par contre l’homme qui était jonché sur le matelas, lui aussi entièrement dévêtu, était une nouveauté. Michael fut à peine surpris par l’apparition. Luke avait souvent l’habitude de ramener ses dernières conquêtes mais d’habitude ils étaient quand même habillés. Leur invité était un homme noir de belle taille et au corps particulièrement athlétique. Ses cheveux étaient rasés et il avait un visage plutôt avenant, du moins compte-tenu des circonstances. En l’apercevant, il se redressa sur un bras et le gratifia d’un large sourire.

 - Hello darling, dit-il d’une voix lascive et Michael se sentit soudain dans le rôle de la proie traquée par un redoutable chasseur.
- Heu, bonjour…
- Mica, je te présente Aristote. On s’est rencontrés à l’atelier mais c’est un artiste dans bien d’autres domaines que la peinture, crois-moi…

 Luke se tourna vers le fameux Aristote et ils échangèrent un clin d’œil complice.

 - Apparemment, marmonna Michael en reculant d’un pas.

samedi 11 août 2012

Un extrait du chapitre 2 "Un monstre cornu"



Le géant emprunta finalement une allée arborée qui semblait conduire au cœur même de la forêt. Pourtant, une large propriété se profila finalement à son bout. Plus qu’une belle maison comme celles qu’il avait vues un peu plus tôt, il s’agissait là d’un véritable château agrémenté en sus d’un vaste parc. Michael en resta béat d’admiration.

 - Non, c’est ici ?
 - Je savais que l’endroit vous plairait.

 Bishop stoppa le véhicule devant le portail d’entrée. Un boitier Hi-Tech était installé sur la gauche, muni d’une caméra qui se déplaça vers eux dès leur arrivée. Le géant se pencha au dessus de la portière et s’adressa directement au visiophone :

 - Richard Bishop, je suis accompagné.

Le large portail s’ouvrit aussitôt et ils entrèrent lentement dans la propriété. Devant eux, le château s’élevait et, au fur et à mesure qu’ils s’en approchaient, Michael en percevait un peu mieux le corps de bâtiment principal illuminé par le soleil estival. Sur le côté se distinguaient d’autres bâtiments, abrités de la clarté intense par une rangée d’érables. Le tout avait été bâti dans une pierre assez claire, probablement un calcaire local et dénotait un style néo-classique. Le parc était jardiné à l’anglaise, les pelouses verdoyantes ornées d’arbres colorés et séparées par de petits chemins sinueux. La flore contrastée était regroupée en divers bosquets chatoyants aux formes irrégulières. Michael fut instantanément sous le charme de cet endroit à la fois pittoresque et accueillant.

 - C’est magnifique, dit-il et Bishop lui sourit non sans quelque fierté.

 (…)

 Michael s’apprêtait à faire de même mais fut interrompu par l’arrivée d’un jeune homme qui se tenait en haut de l’escalier.

 - Ah Richard, j’avais bien cru entendre quelqu’un arriver, fit le nouveau venu en descendant à leur rencontre.

 Il s’agissait d’un asiatique de petite taille, au visage rond agrémenté de fines lunettes rectangulaires. Il avait parlé avec un fort accent qui laissait entendre qu’il n’était pas français.

- Kôjiro.

Bishop revint sur ses pas et s’approcha du jeune homme avec un grand sourire.

 - Comment vas-tu ?

 Il lui tendit la main que l’autre accepta aussitôt.

- Mais très bien. Alors, je suppose que c’est Michael Laine ?

 (…)

 - C’est bien lui. Il a accepté de venir nous rendre visite, je comptais le présenter à la directrice…
- Ah. Attila est là en effet.
 - Bon et bien je crois qu’on nous attend, déclara Bishop en regagnant le couloir qu’il avait emprunté auparavant.

 Michael le suivit, accompagné de l’asiatique.

 - Attila ? Questionna-t-il dès qu’il fut à la hauteur du géant.
 - Oh surtout ne l’appelez pas comme ça en public. Elle a une sainte horreur de ce surnom.

jeudi 9 août 2012


Etat d'avancement au 8 août 2012 :


11 chapitres de terminés, 12ème en cours
156 pages
73546 mots
430901 signes (avec espaces)

j'essaierais de poster un nouvel extrait (ou plus) ce week-end ;)

mercredi 1 août 2012

Avancement - 1er août 2012 


129 pages / 10 chapitres finis - 11ème entamé / 61 233 mots / 357 780 signes (avec espaces)

jeudi 26 juillet 2012

Avancement - 26 juillet 2012

108 pages / 8 chapitres finis - 9ème entamé / 51 631 mots / 302 085 signes (avec espaces)

mardi 24 juillet 2012

Extrait du chapitre 1 

Rencontre entre Michael (le héros) et Richard Bishop



lundi 23 juillet 2012

Extrait du prologue :




Titre du roman : Entasis (pour le moment il s’agit d’un livre unique mais il est possible que j’en fasse une série).

Genre et/ou sous-genre : Fantastique

Public visé : Adultes, jeunes adultes.

Nombre de signes/mots prévus : Environ 300-350 pages (moyenne de 3000-4000 signes par page)

Résumé : 
Au Moyen Age, la frontière entre le monde des humains et celui des démons s’est fragilisée permettant aux créatures de l’enfer de se répandre sur Terre. Pour lutter contre ce fléau, une organisation, l’Entasis, a été créée. Son but : Détecter et exterminer ces entités.
France XXIème siècle : Pierre Lemaire se fait agresser par une entité mystérieuse dans son garage. Dans le même temps, un jeune serveur est contacté par un homme qui lui apprend qu’il est un être éveillé et que son don peut les aider à combattre le mal…

Outils / méthodes utilisés : Word

Bienvenue sur mon blog !



Vous trouverez ici les dernières infos sur l'avancée de mon roman "Entasis" mais aussi des extraits et certainement des illustrations.